Quels sont les prochains jours fériés prévus au calendrier 2025 ?

Les mois de décembre et de janvier comptent traditionnellement deux jours fériés en Belgique. Les travailleurs s’interrogent parfois sur leurs droits en matière de jours fériés.

Quant aux employeurs, ils peuvent s’interroger sur leurs obligations concernant ces jours. Le travailleur y a-t-il droit dans tous les cas ? S’agit-il de jours rémunérés ? Le travailleur qui travaille un jour férié peut-il prétendre à un supplément de salaire ?

Catherine Mairy, Legal Expert, nous éclaire sur le sujet.

Qu’est-ce qu’un jour férié et combien y en a-t-il ?

Un jour férié est un jour non travaillé en Belgique, sauf exceptions.

Il y a 10 jours fériés par année civile : le Nouvel an (1er janvier), le Lundi de Pâques, la Fête du travail (1er mai), le jeudi de l’Ascension, le Lundi de Pentecôte, la Fête nationale (21 juillet), l’Assomption (15 août), la Toussaint (1er novembre), l’Armistice (11 novembre) et Noël (25 décembre).

Les 2 prochains jours fériés sont donc répartis sur 2 années civiles distinctes : le mercredi 25 décembre 2024 et le mercredi 1er janvier 2025.

Les jours fériés sont-ils identiques pour tous les travailleurs ?

« Oui, ces dix jours fériés sont prévus par la législation et tous les travailleurs du secteur privé y ont droit, quelles que soient leur ancienneté, leur fonction ou la durée de leurs prestations. Il existe également, dans quelques secteurs d’activité, des jours fériés extra-légaux qui s’ajoutent aux 10 jours fériés légaux. Ce sont des jours qui sont, par exemple, accordés à l’occasion de certains événements comme la fête de la sainte Barbe », explique Catherine Mairy.

Le jour férié est-il rémunéré par l’employeur ?

Oui, en effet ! Le travailleur a droit, pour un jour férié, au salaire qu’il aurait gagné s’il avait réellement travaillé ce jour-là.

Qu’en est-il si un jour férié coïncide avec un dimanche ou un jour habituel d’inactivité ?

Si un jour férié coïncide avec un dimanche ou un jour habituel d’inactivité dans l’entreprise (par exemple, le samedi), il n’est pas perdu pour autant. Ce jour férié doit en effet être remplacé par un autre jour qui sera pris sur les jours habituels de travail et dans la même année civile.

« Prenons l’exemple du samedi 1er novembre 2025 : il devra être remplacé par un jour habituel d’activité en 2025, que ce soit avant ou après le 1er novembre.
C’est la même règle qui s’applique lorsqu’un jour férié tombe un dimanche ; cela ne sera cependant pas le cas en 2025 », poursuit Catherine Mairy.

Comment faire ?

“« Il faut agir en amont, c’est-à-dire à la fin de l’année civile qui précède, pour fixer les jours de remplacement d’un commun accord au sein de l’entreprise » , explique Catherine Mairy.

Ces jours de remplacement sont ensuite affichés, via un avis, dans les locaux de l’entreprise avant le 15 décembre ; l’avis doit également être annexé au règlement de travail.
Concrètement, pour les jours fériés de 2025, cet avis devra être affiché avant le 15 décembre 2024.

Le travailleur peut-il travailler un jour férié et si oui, qu’en est-il de sa rémunération ?

Travailler un jour férié n’est pas autorisé sauf dans certains secteurs et sous certaines conditions. Pensons, par exemple, au secteur des hôpitaux ou à celui de l’horeca.


« Si le travailleur travaille un jour férié, l’employeur doit lui verser sa rémunération normale et éventuellement un supplément salarial qui serait prévu au niveau du secteur ou de l’entreprise. Il doit également lui accorder un repos compensatoire dans les 6 semaines qui suivent ce jour férié ; c’est un repos compensatoire à prendre sur le temps de travail », conclut Catherine Mairy.

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