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Tenue estivale au travail: le champ des possibles

Mini-jupes, shorts, tongs ou débardeurs ? Malgré les températures élevées, de nombreux travailleurs préfèrent ne pas porter ces vêtements estivaux sur leur lieu de travail. C’est ce qui ressort d’une enquête menée par le groupe de services RH Liantis auprès de quelque 500 Belges actifs.

86,7 % des femmes disent non à la mini-jupe, tandis que 53,6 % des hommes évitent le short. Les principales raisons ? Ils jugent cela inapproprié ou leur employeur ne l’autorise pas.

Quelle est la perception des collaborateurs vis-à-vis des vêtements d’été sur le lieu de travail ?

Pour le savoir, Liantis a interrogé 498 employés en collaboration avec iVOX. Les résultats sont frappants :

  • 77,3 % des collaborateurs ne portent pas de tongs au travail.
  • 86,7 % des femmes affirment catégoriquement ne pas porter de mini-jupes.
  • 53,6 % des hommes déclarent ne pas opter pour un short.
  • 84,1 % des hommes évitent les débardeurs, tandis que 30,8 % des femmes portent des tops à bretelles fines.

Liantis a également interrogé les collaborateurs sur les raisons pour lesquelles ils évitent ces vêtements. Voici le top 3 des réponses :

  1. Je trouve cela inapproprié au travail : 44,6 %
  2. Ce n’est pas autorisé par l’entreprise (ex. : code vestimentaire) : 31,4 %
  3. Cela ne correspond pas à l’image de ma fonction : 24,9 %

Matthias Debruyckere, expert juridique chez Liantis, explique :

« Un employeur peut effectivement imposer une certaine tenue vestimentaire à ses collaborateurs, souvent via le règlement de travail. Reste à voir comment il réagit lorsqu’un collaborateur ne respecte pas immédiatement ces règles. En principe, un employeur peut aussi exiger que certaines fonctions – par exemple celles en contact avec les clients – respectent des règles spécifiques, tandis que d’autres non. Mais cela peut entraîner des confusions et des discussions, ce qui n’est pas souhaitable. »

« Si un employé est interpellé par son employeur à propos de sa tenue, il est préférable d’en discuter. Pourquoi l’employeur préfère-t-il éviter certains vêtements ? Et pourquoi le collaborateur les choisit-il ? L’employeur peut-il proposer des alternatives pour atténuer les effets de la chaleur et garantir des conditions de travail optimales ? Dans le contexte actuel de pénurie sur le marché de l’emploi, il vaut mieux éviter de perdre des collaborateurs à cause d’un désaccord sur la tenue vestimentaire lors des journées de forte chaleur. Sécurité avant tout

Sécurité

Une autre raison invoquée par les collaborateurs pour ne pas porter de vêtements estivaux comme les tongs (21,3 %) est la sécurité. Et cela n’a rien d’étonnant : dans de nombreux métiers, le port de vêtements de protection est obligatoire, comme des chaussures de sécurité ou des tenues spécifiques.

Lisa Jeuris, experte juridique en prévention et bien-être, précise :

« Les équipements de protection individuelle, comme les chaussures de sécurité, permettent de prévenir les risques et sont obligatoires pour certaines fonctions, même en cas de chaleur. Les employeurs peuvent toutefois prendre des mesures complémentaires : fournir de l’eau, accorder des pauses supplémentaires, proposer de la crème solaire, des casquettes ou des chapeaux…

Ces mesures peuvent être organisationnelles (horaires adaptés, sensibilisation) ou techniques (écrans, voiles, ventilation, climatisation…). Enfin, il est essentiel que les employeurs tiennent compte des collaborateurs les plus vulnérables : les personnes âgées, celles souffrant de problèmes de santé, les femmes enceintes… »


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