
Je pense aux multiples bouleversements qui vont affecter le pays dès le 1er janvier, et surtout au flou artistique qui entoure la plupart des mesures. Car, il faut se le rappeler, le flou ne profite qu’à l’artiste.
Il y a d’abord les dizaines, les centaines de milliers de personnes qui vont devoir quitter un statut social (chômage, malade de longue durée, etc.) pour un autre, aux contours imprécis. Partout, les présidents de CPAS et les responsables des mutuelles ont prévenu qu’ils ne seraient pas prêts, et que des citoyens hébétés, parce que souvent en multiples décrochages, sont dans l’incompréhension de ce qui se passe, faute d’être correctement informés.
Et cela, c’est bien sûr sans compter sur l’absence d’engagement des entreprises à embaucher des citoyens qui sont en marge de la vie professionnelle. Là aussi, on peut se dire qu’en théorie, un chômeur peut occuper le poste d’un métier en pénurie, mais c’est loin d’être acquis, puisque les humains ne sont pas fongibles.