Vous arrive-t-il de lire vos mails en dehors des heures de travail ? C’est ce qu’on appelle le droit de se connecter ou de se déconnecter...
Le Deal de l’Emploi a introduit le droit à la déconnexion l'année dernière. Il s'agit du droit d'être injoignable lorsque des règles de base claires sont établies au sein de l'entreprise : quand répondre aux appels et aux mails ou comment utiliser les outils numériques de manière saine et responsable comme les groupes WhatsApp d’équipe, par exemple.
Katleen Jacobs, experte chez SD Worx, explique : « Vous ne devez pas travailler pendant votre temps libre. Pourtant, nous constatons que 4 employés sur 10 consultent parfois leurs mails en dehors des heures de travail, pendant le week-end ou lorsqu'ils sont dans leur canapé, le soir. La Belgique n’est pas un cas isolé : ce phénomène est également courant dans d'autres pays, comme le montre l’enquête internationale menée auprès de 18 000 employés dans 18 pays. »
Comment expliquer cela ?
« Pour certains employés, pouvoir suivre leurs mails en dehors des heures de travail et rester connectés à leur entreprise est plutôt rassurant. Un droit à la connexion, en d'autres termes. La connectivité est l'un des facteurs de bonheur au travail et, bien entendu, une simple connexion numérique ne suffit pas. Mais comme c'est souvent le cas, il n'y a pas de ‘formule magique’. Pour certains, il faut une séparation stricte entre le travail et la vie privée, alors que d'autres aiment consulter leurs mails pendant leurs vacances au ski. »
Katleen Jacobs, de SD Worx, conclut : « Il est important que, dans l’entreprise, il y ait un cadre clair dans lequel les employés peuvent évoluer à leur manière. »
43% des Belges assurent le suivi du travail en dehors de leurs heures de bureau / 39% des Belges assurent le suivi des mails pendant leurs vacances.
En 2024, SD Worx a examiné de plus près ce que les employés belges entendent par « flexibilité » :
Horaires de travail modulables : la possibilité de choisir les heures de début et de fin de travail dans une certaine fourchette. 70 % des employés belges se disent intéressés. Aujourd'hui, déjà la moitié (52 %) des employés belges en profitent. Seules la Finlande, l'Autriche et l'Allemagne obtiennent de meilleurs résultats.
Horaire journalier flexible : la possibilité de décider soi-même quand travailler, quand faire des pauses, etc. Environ la moitié des employés le font déjà.
Horaires de travail flexibles : la possibilité de choisir des horaires de travail différents. 67 % des employés belges sont intéressés, contre 45 % qui en font déjà l'expérience.
« La moitié des employés bénéficient déjà d'une flexibilité dans leurs horaires et leurs jours de travail et ce chiffre devrait augmenter. Il est donc plus difficile pour les organisations de trouver un équilibre entre l’implication des employés et la prévention du surmenage », déclare Gille Sebrechts, CEO de Protime. « Des directives claires sur la disponibilité en dehors des heures de travail peuvent contribuer à promouvoir une culture de travail saine, tout comme les outils de suivi du temps qui fournissent un aperçu du temps de travail et de la manière dont il peut être utilisé au mieux par les employés. »