

Pour y répondre,, le baromètre s’appuie sur plus de 100 indicateurs concrets - tels que la vente de véhicules électriques, de pompes à chaleur ou de chaudières fossiles, ainsi que la capacité d’énergie renouvelable installée - qui permettent de mieux comprendre le rythme actuel de la réduction des émissions et d’en anticiper l’évolution future. En effet, les choix d’achat et d’investissement réalisés aujourd’hui déterminent nos émissions de demain.
Basé sur les dernières données disponibles, le baromètre offre une vue d’ensemble de la situation de la transition climatique en Belgique, incluant les plus grands secteurs émetteurs : l'énergie, les bâtiments, l'industrie, le transport et l'agriculture. Cette année, le rapport élargit le nombre d’indicateurs étudiés et intègre également un chapitre sur l’empreinte carbone de la Belgique.
Le constat de l’analyse est clair, aucun secteur d’émission ne s’inscrit sur une trajectoire cohérente avec les scénarios de neutralité climatique en Belgique :
Malgré ce constat, la tendance de certain indicateur est encourageante et permet d’atteindre la zone zéro émission-nette, à condition que les efforts se poursuivent au même rythme jusque 2050 : la capacité éolienne installée, la consommation finale de bioénergie, la demande de transport passagers, la demande de transport de marchandises, la consommation finale d’énergie dans les bâtiments et dans l’industrie, les émissions du secteur de l’industrie chimique, et les émissions du secteur de l’élevage.
Pour une série d’autres indicateurs, l’évaluation des progrès s’est améliorée depuis le rapport 2024 : consommation d’énergie et électrification dans les bâtiments, émissions de GES dans l’industrie chimique, dans l’agriculture en général et en particulier dans le secteur de l’élevage.
Cependant, un grand nombre d’indicateurs montrent une évolution trop lente, peu claire, voire dans la mauvaise direction. La situation semble particulièrement préoccupante dans 3 secteurs :
En ce qui concerne l’empreinte carbone, qui recense l’ensemble des émissions générées par les biens et des services consommés en Belgique, que ces émissions soient émises sur le territoire belge ou non, deux conclusions principales peuvent être mises en avant :
Bien que les émissions aient baissées en Belgique, le rythme actuel de la transition reste largement insuffisant pour atteindre la neutralité climatique d’ici 2050. Les émissions des secteurs des bâtiments, de l'industrie, de l’énergie et de l’agriculture diminuent trop lentement, tandis que celles du transport intérieur montrent une tendance incertaine et que celles du transport international et de l'utilisation des terres vont dans la mauvaise direction. De plus, la Belgique est importatrice nette d’émission, si l’on regarde son empreinte carbone.
Une copie électronique de ce rapport (également en néerlandais) et de son résumé (également en néerlandais et anglais) peuvent être téléchargées sur :
https://climat.be/2050-fr/analyses-complementaires