
Le Rapport mondial sur la durabilité des entreprises 2025 de l’OCDE livre des enseignements sur la manière dont les entreprises mettent en œuvre les recommandations liées à la durabilité issues des Principes de gouvernance d’entreprise du G20 et de l’OCDE. Ces recommandations portent sur la diffusion d’informations, le dialogue entre l’entreprise et ses actionnaires, les responsabilités du conseil d’administration et les intérêts des parties prenantes.
Cette édition contient une analyse approfondie du secteur de l’énergie, qui évalue les objectifs de réduction des émissions, la rémunération des dirigeants des entreprises du secteur, les dépenses en capital et les investissements dans les activités de recherche et de développement écologiques.
OCDE (2025), Rapport mondial sur la durabilité des entreprises 2025 (version abrégée), Éditions OCDE, Paris, https://doi.org/10.1787/9263c329-fr.
> 91 % de toutes les sociétés cotées (par capitalisation) publient des informations liées à la durabilité
> 81 % des sociétés cotées (par capitalisation) qui publient des informations liées à la durabilité ont recours à des services d’assurance indépendants
> 671 milliards USD : c'est le montant consacré aux dividendes et aux rachats d’actions par les sociétés cotées du secteur de l’énergie en 2024, soit trois fois plus qu’en 2015, tandis que l’activité d’investissement est restée stable
> Entre 2022 et 2024, davantage d’entreprises ont publié des informations en matière de durabilité
> L’assurance des informations liées à la durabilité est une pratique courante, même sur les marchés dépourvus d’exigences réglementaires
> En tant que détenteurs d’une part significative du capital des sociétés fortement émettrices de GES et des grandes entreprises qui développent des technologies vertes, les investisseurs institutionnels peuvent jouer un rôle important dans la transition climatique
> Les questions de durabilité sont de plus en plus supervisées par les conseils d’administration et prises en compte pour déterminer la rémunération des dirigeants
> Les dépenses d’investissement des sociétés cotées du secteur de l’énergie restent stables, malgré une augmentation des flux nets de trésorerie
> Renforcer l’interopérabilité entre les cadres de publication d’informations liées à la durabilité
Les instances d’établissement des normes pourraient s’efforcer d’améliorer l’interopérabilité des référentiels de publication d’informations liées à la durabilité. Cela permettrait de réduire les coûts de conformité pour les entreprises implantées dans plusieurs juridictions et d’améliorer la comparabilité, la fiabilité et la pertinence des données liées à la durabilité.
> Inciter les entreprises publiques à montrer l’exemple en matière de durabilité
Les pouvoirs publics peuvent encourager les entreprises qu’ils contrôlent à montrer l’exemple en matière de durabilité et à catalyser la transition vers une économie bas carbone. Les entreprises publiques étant souvent présentes dans des secteurs stratégiques tels que l’énergie qui sont exposés aux risques environnementaux et sociaux, elles sont idéalement placées pour promouvoir la durabilité.
> Promouvoir des cadres de gouvernance qui favorisent l’engagement effectif des actionnaires
Étant donné que les allocations de portefeuille des investisseurs institutionnels ne font pas de distinction systématique entre les entreprises fortement émettrices et celles qui investissent dans les nouvelles technologies vertes, les initiatives de mobilisation des actionnaires ciblant les gros émetteurs pourraient être complétées par de nouveaux dispositifs prenant en compte les efforts d’allocation et de bonne gestion des investissements au profit d’entreprises très innovantes.
> Améliorer la viabilité financière des projets relatifs aux énergies vertes
Des mesures pourraient être prises pour garantir l’existence d’une réserve de projets viables dans le secteur de l’énergie, en encourageant les entreprises à affecter une plus grande part de leur capital à de nouveaux investissements.