A défaut, la personne gratifiée qui viendrait à vendre les titres reçus après le 1er janvier 2026, se trouverait dans une situation délicate. En effet, une lecture stricte de l’actuel avant-projet de loi entraine une dichotomie entre la continuité de valeur (la plus-value taxable sera déterminée en tenant compte de la valeur à laquelle le donateur a acquis à titre onéreux les titres donnés) et la discontinuité de la date d’acquisition (si la donation intervient après le 31 décembre 2025, la personne gratifiée ne bénéficierait pas de l’exonération des plus-values historiques étant donné qu’il n’a pas acquis les titres avant le 1er janvier 2026). Sur base d’information en notre possession, il n’est pas exclu que cette dichotomie puisse être supprimée dans le cadre du processus législatif.
Prenons un exemple :
Sur base de l’actuel avant-projet de loi, la plus-value réalisée par le fils gratifié soumise au nouvel impôt sur les plus-values sera de 110 € (soit, la différence entre 200 € (prix de vente obtenu) et 90 € (prix d’acquisition à titre onéreux par le donateur)).
Ces difficultés seraient évitées – avec certitude - en anticipant vos donations et en les réalisant avant le 1er janvier 2026 (par ailleurs, rappelons que le délai de rappel fiscal des donations mobilières non enregistrées passera, en Région bruxelloise, de 3 à 5 ans pour les donations réalisées à partir du 1er janvier 2026).
Dans l’exemple repris ci-dessus, si la donation était intervenue avant le 1er janvier 2026, la plus-value réalisée par le fils gratifié qui sera soumise au nouvel impôt sur les plus-values serait de 50 € (soit, la différence entre 200 € (prix de vente obtenu) et 150 € (valeur du titre au 31 décembre 2025)).