Nouvelle enquête du Voka : les entrepreneurs sont inquiets!

Début de cette semaine, le Voka a lancé une nouvelle enquête sur la situation économique. 700 entrepreneurs flamands, allant de travailleurs indépendants à des entreprises milliardaires de divers secteurs et répartis dans toute la Flandre, ont participé.

Voici les cinq principales conclusions tirées de leurs réponses.

L’évaluation de la situation économique reste remarquablement pessimiste. Un peu plus de la moitié des répondants jugent la situation actuelle comme négative. Seulement un sur dix estime que la situation est positive. De plus, 44 % pensent que la situation va encore se détériorer au cours des douze prochains mois.

Aujourd’hui, 55 % des entreprises ont des commandes en dessous de leur niveau normal, ce qui n’augure rien de bon pour la dynamique économique des mois à venir.

Dans le secteur industriel, la situation est encore plus difficile que dans l’économie générale. Parmi les 200 entreprises industrielles interrogées, 60 % estiment que la situation actuelle est négative. De plus, 43 % anticipent une détérioration supplémentaire dans les douze prochains mois. Deux entreprises industrielles sur trois ont des commandes inférieures à la normale, et le manque de demande est leur principale préoccupation pour les six prochains mois.

Bien que les problèmes dans l’industrie soient déjà connus, cette enquête montre que les entreprises du secteur ne s’attendent pas à une amélioration à court terme.

  • D'autres mauvaises nouvelles à venir​

Dans l’ensemble de l’enquête, un quart des entreprises prévoit une baisse du nombre d’employés dans les six prochains mois. Actuellement, 18 % des entreprises ont recours au chômage temporaire, et 7 % s’attendent à devoir y recourir dans les mois à venir.

Pour une entreprise sur six, une restructuration dans les six prochains mois est une réelle possibilité. La longue série d’annonces de faillites et de restructurations de l’année dernière (avec Van Hool et Audi en tête) n’est donc probablement pas terminée.

  • Climat d’investissement difficile

Un quart des répondants réduit leurs plans d’investissement pour les deux prochaines années. Seulement un tiers estime que la Belgique reste un pays intéressant pour entreprendre et investir à long terme.

Ce type d’incertitude risque de freiner les investissements, ce qui aurait un impact négatif sur le potentiel de croissance de notre économie.

  • Principales préoccupations pour les six prochains mois

> Augmentation des coûts salariaux (54%) : De nombreuses entreprises ressentent encore l’impact de l’importante indexation des salaires de 2022-2023. En 2024, une nouvelle indexation, bien que plus faible, est attendue.

> Manque de demande (53%) : Les préoccupations concernant la demande augmentent depuis plus d’un an, à mesure que la crise économique touche de plus en plus de secteurs et d’entreprises.

> Difficultés à trouver du personnel qualifié (45%) : Malgré la faible croissance, la pénurie de main-d’œuvre reste aiguë, une tendance qui persistera dans les années à venir en raison des dynamiques démographiques.

Incertitude persistante

Tout au long de l’enquête, les entrepreneurs flamands expriment leurs grandes préoccupations concernant la situation économique des mois à venir. Les résultats sont plus pessimistes que les autres indicateurs conjoncturels (comme la croissance du PIB) ne le laissent entendre. Cela est probablement dû à l’incertitude qui règne, notamment concernant le climat économique international, la situation géopolitique, la dynamique industrielle et les politiques des nouveaux gouvernements en Belgique et en Flandre. Dans ce contexte incertain, il est difficile pour les entreprises de prendre des décisions concernant leurs activités et investissements.

Malheureusement, il semble peu probable que cette situation change à court terme. Les banques centrales ont commencé à baisser les taux d’intérêt, ce qui finira par stimuler l’économie, mais les effets positifs ne se feront pas sentir immédiatement. Les nouveaux gouvernements pourraient apporter plus de clarté, mais jusqu’à présent, peu d’impulsions majeures en faveur des entreprises sont attendues.

Le scénario le plus probable pour les prochains trimestres reste donc celui d’une économie hésitante.


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A l’origine, cet article a été rédigé en néerlandais, en sorte que c’est à la version néerlandaise qu’il convient de se référer en tout état de cause.

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