Non au retour du projet de réforme fiscale Vivaldi !

Je n’ai jamais adopté de prise de position politique dans un Post, mais il m’apparait que pour la première fois, vu l’urgence, une réaction s’imposait. Par ailleurs comme disait l’estimé Michel Rocard : « Si vous ne vous occupez pas de la politique, elle s’occupera de vous ».

Ces derniers jours, il apparait de manière évidente une volonté non cachée d’un parti politique de faire renaitre, tel le phénix , la réforme fiscale proposée par le ministre Van Peteghem (qui sans doute n’est pas inactif).

Contrairement aux idées reçues, les discussions actuelles ne portent pas que sur la taxation des plus-values sur actions.

Certes, la première des mesures de la réforme fiscale Vivaldi présentait un visage séduisant : réduction des taux actuels de 40 %, 45 % et 50 % à 35 %, 40 % et 45 % et création d’une nouvelle tranche avec un taux de 50 % pour les revenus à partir de 84.740.

Mais à quel prix ?

Les contreparties proposées reflétaient une volonté idéologique de détruire l’esprit d’entreprise, de mettre fin aux sociétés unipersonnelles (abus fiscal !!), de décourager l’investissement, de supprimer tous incitants fiscaux à l’innovation ou consentis aux travailleurs.


Faut-il rappeler ce qui était dans les cartons (et que d’aucuns veulent voir resurgir ?

  • Suppression des principaux avantages de toute nature et imposition sur la base de leur valeur réelle;
  • Suppression des plans-cafétéria et des plans d’option sur actions;
  • Réduction des « régimes de faveur » relatifs au domaine de la création et de l’innovation;
  • Hausse de rémunération minimale pour l’application du taux réduit Isoc;
  • Fin progressive des frais propres à l’employeur;
  • Élimination progressive du quotient conjugal et rente alimentaire;
  • Suppression du VVPRbis et réserve de liquidation
  • Taxation au taux de 25 % des revenus récurrents du patrimoine et suppression progressivement des régimes d’exemption
  • Taxation des plus-values réalisées sur les actions, obligations et autres produits financiers.
  • Taxation des revenus locatifs réels à hauteur de 25 %.
  • Taxation des plus-values au taux de 15% des ventes d’habitations non propre
  • Création d’un plafond individuel pour l’avantage fiscal des pensions du deuxième pilier
  • Nouveau taux de TVA de 9 % (fin du taux de 6% ) et maintien du taux normal de TVA à 21 %
  • Réforme totale du régime fiscal pour les véhicules de société, en limitant l’avantage fiscal pour les véhicules zéro émission,..


Est-ce cela que la coalition Arizona (pourtant portée par un électorat qui souhaite un autre modèle de société) devrait réinstaurer ?

Une réforme fiscale s’impose assurément, et au plus vite, mais certainement pas en ressortant les anciennes recettes indigestes qui ont été conçues par des politiciens (et leurs conseillers) qui veulent sanctionner les classes moyennes et des entreprises.

Ne coupons pas les ailes à celles et ceux qui font vivre et prospérer notre pays !​​

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