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Sommes-nous en train de répéter les erreurs des années 70 ?

Les années 70 furent une catastrophe pour le monde occidental. Toutes les erreurs furent commises, à commencer par le sabordage des accords monétaires d’après-guerre qui conduisirent à une dévaluation du dollar d’environ 40 % en dix ans, deux chocs pétroliers (destinés entre autres à compenser la baisse de valeur du dollar), un cycle infernal d’inflation et d’endettement public, une résurgence du chômage structurel de masse, comme dans les années trente, et surtout l’incapacité des économistes et des politiques à comprendre la situation. En effet, aveuglés par des théories keynésiennes, il était impossible de constater en même temps du chômage et de l’inflation, situation qui s’installait pourtant pour des raisons monétaires.

Les grèves et la contestation sociale furent très nombreuses face à la montée de la concurrence internationale et une désindustrialisation rapide. Dans les années 1970, la Belgique, à l’instar de nombreuses économies industrialisées, a été confrontée à une crise structurelle profonde, marquée par les chocs pétroliers, la montée de la concurrence internationale et une désindustrialisation rapide. Face à ce défi sans précédent pour son tissu social et l’emploi, l’État belge a engagé d’importants plans de sauvetage dans cinq de ses secteurs industriels les plus emblématiques : la sidérurgie (avec le cas emblématique de Cockerill-Sambre), le textile, les charbonnages, les chantiers navals et la construction mécanique lourde. Ces interventions massives, souvent via des nationalisations partielles, des subventions coûteuses et des restructurations complexes, visaient à amortir le choc social, préserver des dizaines de milliers d’emplois et maintenir la paix sociale. Ce fut un effort colossal de l’État-providence pour soutenir des industries jugées vitales, marquant un tournant décisif dans le rôle de l’État dans l’économie belge.

Mais, en réalité, il n’en resta rien, car l’économie subissait une rotation massive de l’économie manufacturière vers celle des services.

Et tout cela se termina par l’OPA de la Générale de Belgique en 1988. Ce ne fut pas le début du déclin belge, mais son accélération.

Alors, aujourd’hui, je pose une question : appréhendons-nous correctement la grande rotation de l’IA, le besoin de concentrer les capacités de production et la mesure de la transition du monde ?

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