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​États-Unis: vers un régime paramilitaire.



Nous ne voulons pas voir, et encore moins comprendre, ce qui se passe politiquement aux États-Unis, et pourtant il faut avoir l’intelligence et la lucidité de le faire. Pour une seule raison : parce que c’est arrivé en Europe et donc que cela pourrait encore arriver.

Je dis le mot litigieux : f*sc**me. Évidemment, pas celui des années trente, mais un pouvoir autocratique qui en rassemble les attributs, à commencer par la réécriture de l’histoire autour de cultes et de mythes, dans l’ascèse d’une pureté raciale au sein de laquelle la masculinité dominante impose un retour à des valeurs d’antan.

Tout cela se fait dans des conditions subtiles, et les Américains comprennent peu à peu qu’ils sont piégés par les technologies, dont les réseaux sociaux et l’IA, qu’ils croyaient utiliser à leur profit pour dominer le monde.

Et, pour comprendre Trump, il faut assimiler un élément central de sa pensée : il exècre le chaos. Tout doit être soigneusement prévisible et délimité dans un ordre qui fige le temps.

Il y a donc chez cet homme, comme chez tous ceux qui se sont prêtés à l’exercice du pouvoir absolu, une recherche d’immortalité, qu’il sublimera en désignant un de ses fils pour lui succéder.

Et ceci s’accompagne de l’instauration d’un ordre paramilitaire, amorcé par l’envoi de la Garde nationale dans différentes villes démocrates.

Et aujourd’hui, Trump, flanqué de son secrétaire d’État à la Défense, un ancien journaliste à la tête d’un département de la Défense remonté en ministère de la guerre, vient d’annoncer que l’armée va utiliser les villes dangereuses comme un terrain d’exercice.

La démocratie américaine meurt, devant nos yeux.

Lisez mon dernier essai : Donald Trump, le spectre d’un f*sc**me numérique, où tout est détaillé.

Vous ne serez pas, mais alors vraiment pas, déçus.

Et dans ces moments abyssaux, je pense aux paroles d’une extraordinaire chanson de Maxime Le Forestier : « Il me reste un couplet d'Imagine qui m'emmène ailleurs...Juste des jours meilleurs »

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