L’enseignement, les sciences appliquées et le paramédical sont les secteurs qui proposent le plus d’opportunités d’emploi aux jeunes diplômés bruxellois, indique la dernière étude de view.brussels.
L’Observatoire bruxellois de l’emploi et de la formation, view.brussels, a réalisé un classement des filières qui permettent d’accéder le plus rapidement à un emploi. Pour effectuer ce classement, view.brussels a calculé le pourcentage de jeunes qui ont trouvé un emploi de minimum un mois dans l’année suivant leur inscription chez Actiris
D’autres domaines obtiennent également des taux de sortie vers l’emploi élevés. Petit tour d’horizon des différentes filières porteuses par niveau d’étude.
Les quatre domaines qui offrent le plus d’opportunités d’emploi après avoir été diplômé de l’enseignement secondaire supérieur (CESS) sont : la garde d’enfant et les soins infirmiers (77,2%) suivi du domaine de la sécurité (72,7%) et du domaine industriel (72,2%).
>Taux de sortie vers l'emploi - CESS
Pour les jeunes qui poursuivent leurs études avec un baccalauréat, un domaine se distingue avec un taux de sortie particulièrement élevé. En effet, l’enseignement obtient un taux de sortie vers l’emploi de 95,6%. Il est suivi par le paramédical (88,7%), le travail social et l’aide aux personnes (84,7%) ainsi que l’informatique (83%).
> Taux de sortie vers l'emploi - Baccalauréat
Les masters offrent également de belles perspective d’emploi. Les sciences appliquées, en particulier, ont un taux de sortie très élevé (93,3% ). Viennent ensuite les programmes « administration et management » (84,7%) et « droit et criminologie » (82,5%).
> Taux de sortie vers l'emploi en master
Le marché de l’emploi bruxellois est de plus en plus demandeur de profils hautement qualifiés (+66% en une vingtaine d’années). Ceci est renforcé par le fait que seule 1 offre d’emploi sur 7 à Bruxelles requiert peu de qualification. C’est la raison pour laquelle les programmes de baccalauréats et de masters donnent le plus de chances de trouver un emploi rapidement. En effet, 3 jeunes sur 4 qui sont diplômés de l’enseignement supérieur trouvent un emploi dans l’année qui suit leur inscription chez Actiris. Pour les jeunes diplômés du secondaire, environ la moitié trouvent un travail dans l’année, contre un tiers des jeunes ayant un niveau d’éducation inférieur ou un diplôme étranger sans aucune équivalence.
Enfin, il est à noter que les sorties vers l’emploi sont plus importantes pour les femmes que pour les hommes grâce à leur niveau d’éducation et leurs choix d’orientations professionnelles. En effet, le taux de jeunes femmes (44,5%) s’inscrivant chez Actiris avec un diplôme de l’enseignement supérieur en poche est plus élevé que pour les hommes (29,3%). Concernant leurs études, elles optent généralement plus souvent pour des disciplines pour lesquelles le taux de sortie vers l’emploi est élevé. Les programmes d’études dans le domaine des soins et de l’éducation en sont les exemples les plus marquants.
La promotion 2019 qui s’est lancée sur le marché de l’emploi fin de l’année 2019 et en 2020, en pleine crise sanitaire, a rencontré plus de difficultés à trouver un emploi : leur taux de sortie est en moyenne plus faible (50%) que la promotion 2018 (57,8%).
Mais la crise a amené tout de même un effet positif: l'instabilité du marché de l’emploi bruxellois a incité davantage de jeunes à prolonger leurs études. Etant donné que le marché bruxellois est demandeur de profils hautement qualifiés et que les taux de sortie vers l’emploi sont plus élevés pour les jeunes diplômés de l’enseignement supérieur, cela leur offrira plus de chances de décrocher un emploi.
La crise a impacté plusieurs secteurs parmi lesquels l’horeca, le tourisme et le domaine artistique. Il est possible que ces secteurs soient encore impactés durant quelques années. Mais malgré ces répercussions, elle n’a pas amené de profonds changements quant aux débouchés. L’informatique, l’enseignement et les soins de santé resteront des domaines qui offrent de belles perspectives d’emploi.
Cristina Amboldi, directrice générale d'Actiris, indique: "Choisir ses études n’est pas facile et cet été des milliers de jeunes vont devoir faire un choix. De nombreux métiers recrutent et beaucoup de diplômes offrent de grandes chances de trouver un emploi. Grâce à ce rapport, nous donnons la possibilité aux jeunes bruxellois de faire le meilleur choix possible pour leur avenir."
"Faire des études, ça paie ! Plus le Bruxellois est diplômé, plus il a de chance de décrocher un emploi rapidement. Car le marché de l’emploi est demandeur de profils hautement qualifiés. C’est pourquoi, en Région bruxelloise nous continuerons de développer des formations sur-mesure, correspondant aux besoins du marché de l’emploi ", explique Bernard Clerfayt, Ministre bruxellois de l’Emploi et de la Formation professionnelle.
Source : Actiris, 3 juin 2022