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​Dites-moi que ce n’est pas vrai.

Je l’admets, j’ai une passion académique pour la fiscalité mobilière qui me brûle depuis mes années à Solvay, au cours desquelles j’ai été fasciné par un vieux professeur, Lévy-Morelle.

J’ai siégé longtemps au Conseil Supérieur des Finances, écrit des centaines d’articles et plusieurs livres sur cette matière, y ai consacré une partie de mon doctorat, et surtout, je l’ai enseignée dans plusieurs institutions universitaires, notamment l’École Supérieure des Sciences Fiscales, dont j’ai obtenu la maîtrise.

La fiscalité, c’est sérieux, TRES SERIEUX.

C’est la matière qui lie un peuple à son État, et inversement. Je vais plus loin : la fiscalité relève d’une forme de patriotisme, que j’assimile à une promesse de société. Cela engage nos vies, nos futurs, nos descendants.

Alors, quand j’entends qu’une taxation aberrante sur les plus-values, exigée par un parti accessoire flamand, et dont le rendement sera dérisoire (on parle, au mieux, de 0,07 % du PIB), est liée à la fin des droits de chômage et à l’achat de F-35 (si je lis bien la presse), donc à l’OTAN et à Trump, je me dis : où la sagesse s’est-elle égarée ? Et quand je lis qu’un conseil des ministres restreint ne peut pas se réunir car l’un des vice-premiers ministres est coincé au Chili avec un avion incapable d’embarquer et de ramener le Roi sans un délai d’un jour dans les deux sens, je me dis : qu’est-il arrivé à mon pays ?

D’accord, on rira de son surréalisme et du flou artistique.

Mais le flou ne profite qu’à l’artiste.

Et nous méritons tous mieux, y compris, et d'abord, nos propres ministres et parlementaires.

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