Redoubler d’efforts pour lutter contre la désinformation et renforcer la transparence des plateformes en ligne

À l’heure où environ la moitié de la population mondiale s’apprête à voter, un nouveau rapport de l’OCDE propose le premier point de situation sur les moyens mis en œuvre par les pays de l’OCDE pour renforcer leur gouvernance de façon à instaurer un environnement propice à une information fiable tout en accordant la priorité à la liberté d’expression et aux droits fondamentaux, et présente un cadre d’action pour aider les pays à relever le défi mondial de la désinformation.


Les faits sans le faux : Lutter contre la désinformation, renforcer l’intégrité de l’information souligne la nécessité pour les démocraties de s’engager pour la pluralité et la qualité d’espaces informationnels soutenant la liberté d’opinion et d’expression, ainsi que de prendre des mesures pour renforcer la responsabilité et la transparence des plateformes en ligne.

La prolifération de la désinformation a des conséquences considérables dans de multiples domaines de l’action publique, allant de la santé publique à la sécurité nationale. La désinformation peut jeter le doute sur des faits avérés, compromettre la mise en œuvre des politiques publiques et ébranler la confiance des citoyens dans l'intégrité des institutions démocratiques. Ce rapport étudie comment répondre à ces défis et renforcer la démocratie. Il présente un cadre d’action pour guider les pays dans l'élaboration de politiques publiques dédiées au renforcement de l'intégrité de l'information, en examinant trois dimensions complémentaires : la mise en œuvre de politiques pour renforcer la transparence, la responsabilité et la pluralité des sources d'information ; le renforcement de la résilience de la société face à la désinformation ; et l'amélioration des mesures de gouvernance et des capacités des institutions publiques pour assurer l'intégrité de l'espace informationnel.


OCDE (2024), Les faits sans le faux : Lutter contre la désinformation, renforcer l’intégrité de l’information, Éditions OCDE, Paris, https://doi.org/10.1787/4078bb32-fr.

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Ce rapport évoque certains risques spécifiques, notamment la propagation de la désinformation en période électorale, les campagnes étrangères de manipulation de l’information et d’ingérence ainsi que les répercussions de l’intelligence artificielle générative. Le rapport, qui a été rédigé en partie sur la base d’une enquête menée auprès de 23 pays membres de l’OCDE, comporte des études de cas et fournit des recommandations sur les moyens que peuvent utiliser les pouvoirs publics pour jouer un rôle positif, mais non intrusif, dans ce domaine. Il révèle que les stratégies nationales de lutte contre la désinformation restent l’exception plutôt que la règle.


« La lutte contre la désinformation ne doit jamais prendre la forme d’un contrôle de l’information. Nous devons adopter une démarche stratégique pertinente et équilibrée pour assurer aux citoyens les avantages d’un environnement informationnel ouvert et solide, qui leur donne la possibilité de débattre librement et de bâtir des consensus. Les débats libres, ouverts et exigeants sont fondamentaux face aux défis complexes que l’action publique doit relever à notre époque », a déclaré le Secrétaire général de l’OCDE, Mathias Cormann.

« Aucune démocratie ne peut, à elle seule, résoudre le problème de la montée en puissance de la désinformation. En revanche, chaque démocratie peut soutenir l’indépendance et la diversité du journalisme, promouvoir la responsabilité et la transparence des plateformes en ligne et améliorer l’éducation des citoyens aux médias de manière à favoriser l’adoption d’un esprit critique vis-à-vis des contenus, et ce afin de relever le défi de la désinformation et de ses effets néfastes pour la confiance ».