Macron et l'Europe: des impôts, des impôts et encore des impôts

Selon les dernières statistiques publiées en décembre 2017 par Eurostat, la France avait en 2016 le taux de prélèvements le plus élevé de toute l'Union européenne. Les recettes fiscales (englobant impôts et cotisations sociales) représentaient ainsi 47,6 % du PIB l'an dernier, soit le même niveau que l'année précédente.


Et nos voisins se réjouissent de l'évolution favorable de leur déficit public depuis 10 ans, ce déficit ne devant pas dépasser 2,6% du PIB en 2018 ... Vous avez bien lu: 2,6% !


Si l'intention du Président Macron est de faire quelque peu baisser les impôts français à l'avenir, force est de constater que les compensations en seront trouvées au niveau européen, où les autres pays seront invités - avec une insistance grandissante - à renforcer leur arsenal d'impôts nouveaux pour soutenir les dérives budgétaires de la France: la "Digital Service Tax", la "Financial Transaction Tax" et l'introduction d'un impôt minimum des sociétés ("CCTB") pour empêcher les autres états de continuer à concurrencer le taux de prélèvement trop élevé de la France sur ses sociétés.


Que voilà un beau programme; ce ne sera plus la France mais l'Europe de Bruxelles (et, il faut bien le dire, une utilisation opportune du populisme grandissant en matière fiscale) qui sera responsable de l'augmentation future des impôts en France. Sic !

Tout ceci se fait de manière non transparente, au sein du Conseil et avec l'aide de la TAXUD, sur base de textes dont les discussions ne sont pas publiques et les prises de décision non démocratiques. Certains pays, comme la Belgique, s'alignent derrière cette stratégie, sans même qu'aucun débat ou étude d'impact sérieuse ne permette d'en connaître les effets sur notre pays. C'est désolant.


Il ne me reste plus qu'à conclure en espérant que ce petit "coup de gueule" ne permettra plus à certains de dire qu'ils "n'étaient pas au courant".

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