Les PME bruxelloises ont les projets de recrutement les plus élevés jusqu'en juin - la reprise est-elle en cours ?

Quatre PME bruxelloises sur dix veulent recruter au deuxième trimestre ...

Les intentions d'embauche des employeurs des PME bruxelloises pour le deuxième trimestre 2024 sont à nouveau élevées. 42 % déclarent qu'ils engageront du personnel avant la fin du mois de juin. Seules 7 % des PME envisagent des licenciements. En Wallonie, c'est une PME sur trois qui a des intentions de recrutement et une sur cinq (19 %) prévoit des licenciements ce trimestre. Les PME souhaitent introduire une certaine flexibilité au sein de leur personnel par le biais de contrats de travail temporaires.

Ces chiffres sont issus de la dernière enquête PME de SD Worx, réalisée en mars 2024 auprès de 870 dirigeants de PME. Depuis 2010, SD Worx sonde les PME par le biais d'une enquête trimestrielle.

Les PME sur la bonne voie à Bruxelles

En Wallonie, en moyenne, une PME sur trois a des projets de recrutement. Ce chiffre est supérieur à celui de l'année dernière à la même période (28 %), mais légèrement inférieur à celui du trimestre dernier (39 %). Les intentions d'embauche des PME dans les secteurs de l'industrie et de la construction ont diminué, passant de 41 % à 34 % des PME. Pour ce trimestre, la moitié des PME bruxelloises (49 %) sont concernées par le remplacement du personnel ; en Wallonie, 60 % indiquent qu'il s'agit de remplacements. En Wallonie, la moitié (54 %) indique qu'il s'agit d'expansion. Pour 62 % des PME bruxelloises, il s'agit d’expansion du personnel..

C'est une excellente nouvelle : les PME bruxelloises se distinguent positivement ce trimestre, avec les projets d'embauche les plus importants et les intentions de licenciement les plus faibles.

--Adil Temsamani, Directeur du bureau PME Bruxelles, SD Worx

Adil Temsamani, directeur du bureau PME Bruxelles chez SD Worx : « Les PME bruxelloises sont celles qui proposent le plus d'offres d'emploi récentes (87 %) : il s'agit donc essentiellement de nouvelles offres d'emploi. En comparaison, dans les secteurs de l'industrie et de la construction, la moitié des postes vacants sont principalement des postes vacants à long terme, ouverts depuis un certain temps. Il reste difficile de trouver les bons profils. » L'expert nuance donc l'optimisme : « Les intentions ne se traduisent pas immédiatement dans la réalité ; pourvoir les postes reste un défi de taille. L’année 2023 a été une année difficile pour nos PME belges en termes de création d'emplois supplémentaires, à l'exception des PME des provinces de Namur et du Brabant wallon. »


La demande d'emploi temporaire à nouveau plus élevée qu'au dernier trimestre

La majorité des nouveaux emplois sont des emplois permanents à durée indéterminée (63 %). Dans une moindre mesure, il s'agit d'emplois à durée déterminée (14 %). À Bruxelles et en Wallonie, les emplois temporaires avec un contrat à durée déterminée ou pour une tâche spécifique sont légèrement plus nombreux, représentant respectivement 20 % et 17 %. Environ une PME sur cinq (22 % et 21%) ayant des projets de recrutement envisage des contrats temporaires tels que du travail intérimaire, des flexi-jobs, des jobs étudiants ou le recours à des freelances (pour le deuxième trimestre). C'est plus qu'au trimestre dernier (13 % à Bruxelles et 18 % en Wallonie).

Adil Temsamani de SD Worx : « Les PME cherchent à introduire de la flexibilité au sein de leur personnel pour une raison précise : environ une PME bruxelloise et wallonne sur trois s'attend à une augmentation du travail au cours du prochain trimestre. En revanche, une PME wallonne sur dix (10 %) prévoit une diminution du travail au cours de ce trimestre, contre seulement 5 % des PME bruxelloises. C'est une amélioration par rapport au trimestre dernier, où respectivement 18 % des PME wallonnes et 12 % des PME bruxelloises s'attendaient à une diminution du travail. Les gens restent donc prudents à moyen terme : seul un quart des PME wallonnes (25 %) s'attend à une augmentation de l'emploi d'ici la fin de 2024, et une PME bruxelloise sur trois (30 %). »


Dans la pratique

Situé dans la forêt de Soignes à Uccle, le David Lloyd Uccle est un Club de santé unique niché au cœur d’un magnifique château. Le complexe est doté d’équipements de fitness de pointe, de terrains de tennis et de padel, d’un espace dédié aux enfants, ainsi que d’un spa luxueux entièrement rénové, avec des piscines intérieures et extérieures. Il propose également une multitude de cours collectifs.

Depuis 2004, le club s'est agrandi, tout comme le nombre de travailleurs.

Cédric Di Giovanni, Club Administrator au David Lloyd Brussels explique comment cela fonctionne : « Beaucoup d'entre nous ont commencé à la réception, car c'est un bon moyen d'apprendre le fonctionnement complet et pour nous de voir si l'employé s'intègre bien. La réception est un poste qui connaît un plus grand roulement : nous considérons qu'il s'agit d'un poste d'entrée idéal, à partir duquel quelqu'un peut évoluer vers un autre poste, comme (…) ou les ressources humaines comme c’est le cas pour moi. En plus de notre équipe permanente de 48 employés, nous reposons également sur un pool d'étudiants (par exemple pour renforcer notre club d'enfants ou notre crèche) et sur une centaine d'instructeurs indépendants pour combler les 200 heures hebdomadaires de cours collectifs. Nous avons également ouvert récemment un club à Sterrebeek, ce qui a ajouté une quarantaine de collaborateurs : un mélange de personnel permanent, d'étudiants et d'intérimaires. Notre succès va de pair avec de nouvelles recrues. »

À propos de l'étude

Pour la 56e fois, les prévisions trimestrielles sur l'emploi de SD Worx ont interrogé un nombre représentatif de PME en Belgique sur leurs attentes en matière d'emploi. 870 entreprises de 1 à 250 travailleurs ont participé entre le 5 mars et le 20 mars 2024. Il s'agit d'une enquête en ligne auprès des PME en Belgique, utilisant un échantillon représentatif dans lequel le bureau de recherche DataD.be s'adresse aux répondants par e-mail. L'enquête sera répétée tous les trimestres. La pondération se fait par région et par taille d'organisation en fonction de la population des PME. Les résultats sont représentatifs de l'ensemble des PME en Belgique. Les pondérations pour la Flandre et Bruxelles ne dépassent jamais deux. Pour les PME wallonnes, la pondération est limitée à 2,3.

Pour l'échantillon complet de 870 PME, la marge d'erreur est de 3,32% (intervalle de confiance de 95%).

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