En 2022, le revenu imposable moyen d'un ménage belge était de 50.483 €. Pour les 1% des ménages les plus riches, le revenu moyen était de 338.587 €. Voici les données pour les trois régions.
Aussi étonnant que cela puisse paraître, jusqu'il y a peu ces informations n'étaient pas disponibles !
En effet, les statistiques fiscales qui répartissent la population en niveaux de revenus mélangent des déclarations de personnes (fiscalement) isolées et des déclarations de ménages. Très concrètement, un revenu imposable de, par exemple, 75.000 € peut concerner un contribuable isolé qui gagne bien sa vie ou représenter la somme de deux revenus imposables moyens de personnes vivant ensemble par mariage ou cohabitation légale.
Ces données sont donc difficilement interprétables et concrètement peu utiles, que l'on souhaite accorder un avantage plafonné à une personne (considérée individuellement), ce qui était par exemple le cas du chèque-habitat en Wallonie, ou à un ménage, ce qui est le cas d'une série d'autres dispositifs comme par exemple les suppléments sociaux aux allocations familiales. Cela fait pourtant des années que des gouvernements ou ministres prennent des décisions sur base de ces statistiques fiscales...
Heureusement, de récents travaux de StatBel ont permis de produire des données sur les revenus fiscaux par ménage. La note jointe commente ces données originales.
Quel est l'intérêt de disposer d'une répartition des ménages en fonction de la hauteur de leur revenu ? C'est simple. Supposons, par exemple, que le gouvernement fédéral souhaite limiter l'octroi d'un avantage quelconque à maximum 40.000 € de revenu total net imposable.
S'il se base sur les tableaux couramment publiés par StatBel, un peu moins de 70% des "contribuables" en profiteront ; si on se base sur les revenus par ménage, ce sera seulement un peu plus de 50% des ménages qui pourront activer le dispositif concerné.