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Caravan58: huit jours pour arrêter notre petit sablier…

On ne fête pas souvent 58 ans. On dit 50, on dit 60. 58, c’est entre-deux, un nombre discret, une marche plus fine dans l’escalier du temps. Et pourtant, nous l'avons fait… tout simplement. Avec une centaine de nos amis, de Belgique, de Kech et d'ailleurs.

C’est peut-être même là que se niche la plus belle audace : célébrer juste maintenant, parce que la vie n’attend pas.

Le temps nous bouscule. Il file, parfois il cabosse. Et tandis que le temps filent depuis 58 printemps, certains amis traversent des secousses — de santé, de famille, de solitude. Alors nous avons décidé de ralentir ensemble, de suspendre l’agenda de nos vies contemporaines et de vivre du temps lent, ce temps qui se parle en pas, en rires et en regards relachés.


Essaouira : un souffle pour se lier

Au nord d’Essaouira, la côte est une ligne claire : belle, sauvage, venteuse, peu fréquentée — mais habitée de belles personnes.

Là, le monde se simplifie. On marche. On parle. On se tait aussi, parce que le vent sait très bien raconter. La mer tient la note, les dunes font l’écho, et nos conversations se filent du matin au soir, d’une balade à un tapas, d’un repas à un concert. Et quels concerts!

Chaque jour, l’Atlantique polissait nos mots. La lumière passait, changeante, sur les visages. On n’était pas pressés : on était présents. Et à force de marcher, boire, manger ensemble, on s’est rattrapés, recollés, reliés.


Marrakech : des lumières éclairent nos soirées

Puis Kech a allumé ses lumières. Le plateau marrakchi a pris le relais de la mer, et pendant trois soirées, nous avons fermé ces huit jours sous les projecteurs — des projecteurs doux, ceux qui chauffent sans brûler.

Position 1, 2… On a chanté, dansé, bu…beaucoup. On a surpris, parfois enduré, mes nos énergies nous requinquent chaque fois. Le temps lent de la côte s’est glissé dans la ville, et c’est peut-être ça, le miracle : garder la douceur même lorsque la musique monte.


Notre nid, nos gens

J’aime les gens. Je vous aime, avec tendresse, comme j’aime ma famille et mon amoureuse. Notre nid du Maroc, celui où nous avons vécu des années lumineuses, la kasbah, ce jardin secret nous a ouvert ses portes : recevoir, partager, c’est permettre à ce lieu de s'ouvrir à vous sous ses vrais habits.

Car notre maison, votre maison du weekend est belle quand elle vit, pleine de gens qui subliment nos échanges dans la simplicité. "On ne peut pas être plus grand que simplement", dit-on dans la ville de mes racines. C'est pour cela que c'est aussi ça notre marque de fabrique : faire les choses simplement avec l'indifférence de nos différences.


Semer, s’aimer

« On est riche de ses amis. » On le sait un peu, on le mesure vraiment quand on sème. Qui s’aime, récolte et quelle belle moisson.

Donner pour recevoir : c’est une alchimie simple, et pourtant magique. Un geste, une présence, un éclat de rire, une main posée sur une autre — et voilà que nos souvenirs frappent nos esprits durablement. On l'espère…

Oh que nous sommes chanceux!


Ensemble durablement

Caravan58 fut exceptionnelle — comme ceux qui l’ont traversée, de la côte au nord d’Essaouira au plateau marrakchi.

Nous avons mis #58 en plein cœur de l’agenda, et il a battu fort. Ils ont la montre, nous avons eu le temps, figé durant huit jours, juste assez pour que la mémoire se charge lentement de nos souvenirs. La belle contradiction entre une charge mentale affaissée et un puissant cérébral reboosté. Et maintenant que les valises sont rangées, il reste ce qui compte : la trace tendre de nos (nouveaux) amis.

Merci, vous nous avons comblé. reste à reprendre le fil de nos vies maintenant, doucement, simplement. Et poursuivre l'aventure dans les traces de nos souvenirs.

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