Reporting non financier : des progrès, mais des améliorations restent possibles

Les informations non financières publiées par les sociétés belges cotées ont gagné en qualité au cours des deux dernières années. Des points d’attention et une marge d’amélioration n’en subsistent pas moins. Telles sont les conclusions d’une vaste étude réalisée par l’Autorité des services et marchés financiers (FSMA), qui formule par ailleurs des recommandations afin que de nouveaux progrès puissent être réalisés dans le domaine.


L’information non financière couvre des thèmes aussi divers que l’environnement, le climat, les questions sociales et de personnel, les droits de l’homme et la lutte contre la corruption. Contrairement au reporting financier, l'information sur les questions non financières est une exigence relativement nouvelle pour les sociétés. Elles doivent par conséquent passer par une phase d'apprentissage de la manière d’en rendre compte.


Dans une étude datant de mars 2019, la FSMA avait dressé un premier état des déclarations non financières des grandes sociétés belges cotées. Le reporting de durabilité a considérablement évolué depuis lors. C’est l’une des raisons qui ont amené la FSMA à refaire, deux ans après, le point sur la publication d’informations non financières par les sociétés cotées.


L’objectif de cette nouvelle étude était avant tout de discerner les domaines où des avancées avaient été réalisées et ceux où subsistait une marge d’amélioration. Se voulant aussi être un guide pour accompagner les sociétés concernées dans la rédaction de leurs futures déclarations NFI, l’étude formule par ailleurs des recommandations et répertorie des bonnes pratiques.


Les déclarations NFI se sont améliorées dans des domaines clés

L’étude révèle que les sociétés ont fait des progrès en deux ans. Les déclarations NFI se sont considérablement améliorées dans des domaines clés, en matière de rapport sur la politique environnementale et du personnel par exemple. Les déclarations non financières ont gagné en qualité et elles sont davantage centrées sur des points essentiels pour les émetteurs. Les sociétés se fixent, plus qu’auparavant, des objectifs non financiers chiffrés. Une grande majorité d’entre elles ont élaboré un code de conduite ou éthique interne.


Mais des progrès restent à faire

Des améliorations restent toutefois possibles. Tous les (éléments des) thèmes non financiers ne sont ainsi pas toujours abordés dans le même détail. Les droits de l’homme et la lutte contre la corruption sont souvent abordés de manière moins approfondie. Il en va de même de la description des principaux risques. Les déclarations NFI ne sont fréquemment pas encore assez équilibrées : les émetteurs ont tendance à mettre en évidence les éléments favorables, et à décrire très brièvement, voire à négliger, les éléments moins positifs.


Éviter des différences de qualité de reporting

Il est par ailleurs important que toutes les sociétés cotées publient des informations d'un niveau de qualité suffisamment élevé. Il convient d'éviter qu’un écart se creuse entre les bons et les moins bons élèves. Il ressort de l’étude que les sociétés du BEL 20 fournissent en général des informations non financières plus complètes et plus spécifiques que les autres.


Jean-Paul Servais, président de la FSMA, a déclaré : « La FSMA souhaite, par cette étude, pouvoir aider toutes les sociétés concernées à améliorer la qualité de leur reporting non financier ».


Source :FSMA, communiqué de presse, juin 2021

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