La moitié des entreprises belges investit davantage dans la ventilation des lieux de travail

Même si ouvrir les fenêtres est une option moins réjouissante par ces températures plus fraîches, une bonne ventilation du lieu de travail est une mesure essentielle pour endiguer la hausse des chiffres liés au coronavirus. Les entreprises misent donc largement sur cette mesure. La moitié d’entre elles a indiqué avoir prévu une ventilation supplémentaire. Un quart d’entre elles a investi dans un détecteur de CO2 ou un système de purification d’air.

C’est ce que révèle une enquête menée par le groupe de services RH Liantis auprès de plus de 1 500 entreprises belges. « Ce sont de bonnes nouvelles. En effet, lorsque quatre personnes se trouvent dans une grande salle de réunion de 10 mètres sur 5, la valeur limite de CO2 est déjà atteinte après une heure, ce qui permet aux particules virales de se propager facilement », explique Lucie Huyghebaert, team leader hygiène du travail.

Le CO2 dans les espaces confinés

Plus il y a de personnes dans un bureau fermé, plus vite l’air qu’elles respirent fait grimper la concentration de CO2. Le risque que les particules virales restent en suspension dans l’air, et par conséquent, que les collaborateurs soient infectés par le virus, augmente également.

Les employeurs sont dès lors légalement tenus de maintenir la concentration en CO2 à une valeur inférieure à 900 ppm (parties par million), avec une limite absolue de 1 200 ppm qui ne peut jamais être dépassée. Ces valeurs de concentrations sont rapidement atteintes dans des espaces confinés et non ventilés. Lorsque quatre collaborateurs sont en réunion dans un local de 150 m2 (10 mètres de long, 5 mètres de large et 3 mètres de haut), le plafond de 900 ppm est déjà atteint après une heure, et après seulement 40 minutes en présence de six personnes dans ce même local.

Portes et fenêtres grandes ouvertes

Heureusement, les employeurs sont bien conscients de ce phénomène. 55 % d’entre eux investissent dans une ventilation supplémentaire des lieux de travail, un quart (27,6%) a fait l’acquisition de détecteurs de CO2 ou d’une installation de purification d’air permanente. Cela ne vaut pas uniquement pour l’horeca, secteur dans lequel cette mesure est imposée, mais aussi pour d’autres entreprises. Il s’agit essentiellement d’entreprises de services, d’établissements de soins de santé et d’exploitations agricoles.

« Un système de renouvellement d’air est une bonne manière de garantir un apport d’air frais suffisant en hiver, sans devoir ouvrir portes et fenêtres. Il importe toutefois de bien entretenir l’installation », indique Lucie Huyghebaert. « Il est également possible d’intervenir efficacement en recourant à des mesures plus simples, notamment un détecteur de CO2, qui permet de surveiller l’évolution de la qualité de l’air. Dans la plupart des cas, un renouvellement d’air suffisant peut être assuré en ouvrant une porte ou une fenêtre de part et d’autre de la pièce. En été, on le fait plus souvent, mais maintenant que l’hiver approche, il reste essentiel de faire ce geste fréquemment à défaut d’installation de renouvellement d’air.​

Impact du télétravail

Liantis conseille également d’aérer régulièrement les bureaux en journée, même si leur taux d’occupation est faible. « Il faut également veiller à ce que les grilles d’aération présentes au-dessus des fenêtres dans de nombreux immeubles de bureaux restent ouvertes, même en hiver. L’impact du froid est minime, mais cela permet de faire entrer de l’air frais. »

Le télétravail peut également jouer un rôle pour limiter la circulation du virus, d’autant qu’il est à nouveau vivement recommandé. Et Lucie Huyghebaert de conclure : « Même si nos collègues nous ont manqué à tous et nous avons été heureux de retourner au bureau, le télétravail reste une mesure qui permet d’enrayer la propagation à la source et est donc très efficace. »

Source : Liantis, communiqué de presse, 29 octobre 2021

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